Interview de Vincent Bradjdic

Publié le par Icart 2

vincent-B.jpgVincent Brajdic est à la tête de l'équipe de bénévole qui organise le Festiv'Ete, petit festival d'île de France. A 24 ans, ce jeune papa de deux enfants a créé sa propre entreprise de graphisme, sous le nom de laquelle il travaille pour beaucoup de sociétés, culturelles ou non. Guitariste d'un groupe de rock à ses heures perdues, Vincent organise pour la deuxième année consécutive le Festiv'Ete, axé depuis deux ans sur la musique actuelle...



Qu'est ce qui a motivé ton choix d'organiser ce festival de façon bénévole ?
 
V : J'ai toujours voulu organiser un festival qui me plairait à 100%. Je voulais quelque chose de différent, qui intéresserait les gens, tranche d'âge confondu. Mais avec les temps qui courent, c'est relativement difficile de créer un évènement, et surtout de le faire exister dans la longévité, tout en assurant sa réussite. Le Festiv'Ete existe depuis 8 ans maintenant, sous le nom de "Fête de l'été". J'ai recruté une nouvelle équipe, plutôt jeune ( 18 ans pour la plupart ) mais sur-motivés et passionnés de musique. Ensemble, on a décidé de lui donner un nouveau nom, tout en préservant la notion de fête de l'été, qui a plus au habitant de Lagny Sur Marne. on a également décidé de lui donner une dimension bien plus musicale que ce qu'elle était.

Quelles sont les points négatifs et les points positif quand on est comme toi, à la tête d'une organisation ?

Alors, je dirai que le point négatif majeur est le fait justement d'être à la tête de tous ca. C'est un peu ce que j'appelle un "Joyeux Bordel", c'est à dire qu'on a une obligation de rendre des comptes à tout le monde : aussi bien au membre de l'association pour laquelle notre équipe de bénévole travaille, qu'aux prestataires que nous avons contactés. Il faut donc ménager les uns et les autres, en tenant compte des désirs de chacun. De plus, les bénévoles ne sont pas formés , et vu leur jeunesse, c'est les premiers évènements qu'ils organisent pour la plupart. Ils ont donc besoin d'être rassurés et d'être un minimum encadrés. Cependant, je n'ai vraiment pas à me plaindre.L'édition de l'année dernière s'est passée à merveille, en tout cas pour ce qui concerne l'organisation. C'est d'ailleurs ce que je comptais te dire dans les points positifs. Les bénévoles sont là par plaisir, ils ne font pas ça pour la fiche de paye à la fin du mois. Du coup, l'ambiance de travaille est super agréable. Dans les réunions de préparations, il nous arrivait de finir super tard, et dans ces cas là on commandait des pizzas, on achetait un pack de biere...

Quelles sont les plus grosses difficultés que tu as rencontré ? Les demandes de subventions ?
 
 Hé bien figure toi que, contre toute attente, nous n'avons pas eu trop de mal à obtenir les subventions. Nous avons énormément travaillé avec la mairie de la ville de Lagny. Ce qui nous a parmis de débloqué pas mal d'argent de la commune, de la région, et même de l'ile de France. Nous avons également fait un partenariat avec Milonga, un magasin de musique, ce qui nous a fait une grosse économie sur la location de la back line ( NDLR : Amplis ).  La plus grosse difficulté rencontrée a été la communication. L'association pour laquelle nous travaillons nous avait promis de s'en occuper. Ce qui n'a sans doute jamais été fait. Nous aurions simplement dû nous en occuper nous même, mais ce sont les difficultés rencontrées quand nous ne sommes pas les organisateurs à tous les niveaux d'un évènement : il faut vraiment checker tous les éléments, même lorsqu'ils ont été délégués.

Pour finir, aurais tu un conseil à donner à des jeunes comme nous, qui veulent se lancer dans de l'organisation de festival ?

Je pense que, si il y a autant de projet qui se créent au fil des années c'est qu'il y a une demande. Tout d'abord, je vous conseillerai d'être super motivés. Organiser un festival c'est beaucoup de fatigue, beaucoup de stresse et beaucoup de contre-temps... Ensuite, il faut monter un projet " béton", il faut arriver à trouver des communes ouvertes au projet, et capable de vous aider dans l'organisation. Elle peut par exemple vous prêter un terrain, du matériel de la ville ect... Enfin, je vous conseille d'être le plus créatif possible, le plus imaginatif. Les gens veulent du nouveau, c'est encore ce qui attire le plus un public, qui n'est malheureusement jamais conquis d'avance.

Propos recueillis par Déborah Raujol

Publié dans Interview

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